Avec l'approbation de Mgr Turini, archevêque de Montpellier
 

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Méditation avec la Samaritaine

 

Méditer avec une icône

Méditer avec une icône

Icône écrite par Marie-André Breillier

A gauche Version courte 5 mn35 sans texte d'Evangile 

A droite Version plus longue 11mn18 avec le texte de l'Evangile 

Texte méditation 
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Traverser !
Traverser la vie
comme on traverse un pays,
comme on traverse la mer.
Il faut traverser les nations.
Il faut affronter la vie.
Affronter l’autre et sa différence,
S’affronter soi-même, affronter sa vie !

Seigneur, tu es venu toi-même traverser notre humanité,
traverser les nations, toutes les nations.
Toi, venu d’en-haut, tu es venu éprouver, assumer l’humanité.
Tu es avec nous au cœur des nations, au cœur de nos passages.

« Jésus arrive là où se trouve la source de Jacob.
Fatigué par la route, il s'était assis là, au bord du puits.
Il était environ midi. »

Terre de Jacob !
Une terre héritée que nous ne possédons pas.
Une source jaillie d’une première alliance.
Nous sommes de passage
et héritons de l’histoire d’un peuple qui s’est déjà abreuvé
à la source de la loi d’amour.

Seigneur, serais-tu cette nouvelle humanité ?
Serais-tu ciel sur la terre, source jaillie ?
Fatigué d’attendre que l’humanité reconnaisse enfin sa part de divinité,
Seigneur, tu attends, inlassablement.

« Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau.
Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
Donne-moi à boire !
Demander de l’eau comme on demande la vie.
Demander à boire comme on a soif de la vie.
Seigneur, tu as soif de l’humanité.
Tu t’es fait humanité.
Tu as soif que cette humanité soit signe de la divinité qui
l’habite.
Tu as soif que cette humanité reconnaisse qu’elle vient d’en
haut, qu’elle vient de Dieu.

La Samaritaine lui dit :
« Comment ! Toi qui es Juif,
tu me demandes à boire,
à moi, une Samaritaine ?»

Toi qui es juif !
Toi qui es de ce peuple de la première alliance,
de ce peuple choisi, ce peuple qui a entendu la voix divine, qui a vécu de la Loi d’amour.
Toi qui es de ce peuple ouvert à la promesse,
Tu parles à une étrangère,
à la part de toi qui s’ouvre sur l’inconnu.

Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu
connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi
qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. »
Si tu savais le don de Dieu ! Si tu savais ...
Silence ...

La samaritaine lui dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits
est profond ; avec quoi prendrais-tu l'eau vive ?
Seigneur, tu n’as rien pour puiser et le puits est profond.
Tu n’as rien, tu n’as que les hommes !
Que les mains des hommes pour créer un monde !
Que les hommes pour être demeure de Dieu.

Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau
aura encore soif ;
mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai
n'aura plus jamais soif ;
et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source
jaillissante pour la vie éternelle. »

Chercher un autre puits, une autre eau.
Un puits intérieur !
Un puits mystérieux !
Au fond de soi !
Creuser ce puits.
Creuser ce puits avec d’autres,
Accueillir cette eau jaillissante,
et ne plus jamais avoir soif.

Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n'ai pas de mari. »
Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari »
Tu as cherché ailleurs.
Tu cherches l’époux des noces éternelles.
Et l’époux te cherche.
Il vient à toi.

Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'irez plus
ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que
recherche le Père.
L’heure vient où ce qui est caché vient à la lumière.
L’heure vient, l’heure de la vérité, l’heure de regarder ta vie en
vérité.
L’heure de l’essentiel.
Adore ce qui est en toi ! Adore Celui qui est en toi !

La femme lui dit : « Je sais qu'il vient, le Messie,
celui qu'on appelle Christ.
Quand il viendra,
c'est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. »
Samaritaine, le Seigneur se révèle à toi.
Tu es saisie par ce « venant d’ailleurs »,
qui te révèle à toi même que tu es habitée,
que tu es en devenir,
que tu as un avenir.

La femme, laissant là sa cruche,
revint à la ville et dit aux gens :
« Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait.
Ne serait-il pas le Messie ? »

Samaritaine, laisse là ta cruche !
Tu n’as plus à puiser ailleurs qu’en toi même.
Tu es devenue toi même source !